mercredi 27 mars 2013

Réflexions sur la question rousse de Valérie André




Le 15 février 2007 est sorti un livre événement aux éditions Tallandier : « Réfléxions sur la question rousse ». L’auteur, Valérie André, à entrepris de retracer la naissance des préjugés sur les roux et les rousses à travers la littérature.

Les roux puent, surtout par mauvais temps.
Les rousses, c’est sûr, ont le diable au corps.
Et Poil de carotte était intenable.

Autant de clichés qui ont la vie dure, depuis des siècles : les Égyptiens,
qui savaient ce qu’ils faisaient, ne sacrifiaient-ils pas les roux à leurs
dieux ? Le traître Judas n’était-il pas rouquin ? De fait, la prévention
qui touche la rousseur est ancestrale, et continue de bien se porter.
Pourquoi, comment ? Valérie André, avec science et pugnacité, s’attaque
à l’idée reçue que les roux ne sont pas comme nous, comme
vous. Elle la débusque dans les lieux les plus insolites, au détour d’un
traité de médecine, d’une expression proverbiale, d’une peinture liturgique,
un portrait de Marie-Madeleine par exemple ; et surtout au coeur
de la littérature parfois la mieux intentionnée, mais si lourde de préjugés.


À quoi expose une pilosité sulfureuse et aléatoirement répartie ? Les
tenants et aboutissants de la condition, mieux, de l’identité rousse,
appelaient des réflexions de fond en même temps que des études de
cas. C’est à quoi, dans un travail pionnier, s’attache avec fougue et
talent Valérie André, qui n’a pas la plume dans sa poche. Les roux
apprécieront, les autres jugeront et, peut-être, se repentiront.
Valérie André, née en 1969, est chercheur au FNRS. Elle enseigne
l’histoire de la littérature et des idées à l’Université Libre de Bruxelles,
où elle demeure. Elle a publié plusieurs ouvrages sur les philosophes
des Lumières et le roman du XVIIIe siècle.